Buvons un café ensemble.

Je n'ai appris que bien tard à faire un feu de chauffage, dans une cheminée fermée. Je me souviens de mes premiers essais, laborieux, qui m'ont fait brûler bien plus de papier que de bois. Heureusement que le soleil chauffait l'appartement toute la journée et que le feu n'était que l'appoint du soir. Depuis, j'ai progressé... mais je ne maîtrise pas encore tout à fait cet art. Peut-être à cause de ces premières fois difficiles, j'ai toujours peur que le feu crève...

Hier soir, j'avais préparé le papier et le petit bois, pour pouvoir allumer le feu dès mon saut du lit. C'était parfait ! Ce matin, la température avait perdu presque 10 ° C à l'intérieur, il faisait 15 et la journée ne pouvait commencer sans un bon coup de chauffage... naturel.

J'ai donc enflammé le tout, préparé un café et ai commencé à ajouter les bûches les unes après les autres. De petit bois en bûches toujours plus grosses et plus calorifères, le feu a pris, les flammes léchant le bois, les bords, le haut et bientôt même la vitre (il paraît que ce n'est pas très bon). Et tant que le feu brûlait, j'ajoutais, j'ajoutais des bûches. J'ai tenté de baisser le tirage, je ne voyais plus de flamme dans ma vitre de contrôle. Oui, c'est un feu très sophistiqué : il se reflète dans la fenêtre près de la table, me permettant de le surveiller en levant simplement la tête de mon ordinateur. Je me suis donc dépêché de rajouter de l'air - c'est ce qui se passe lorsqu'on ouvre le tirage - et tout est reparti pleines flammes.

Le problème avec le feu, mais c'est encore pire avec un chauffage au sol, c'est que ce n'est pas parce qu'on arrête de mettre des bûches que le feu s'arrête dans les secondes ou les minutes qui suivent. Il continue. Et dans ma peur de l'étouffement du feu, j'en ai mis bien trop. Je me retrouve donc maintenant avec une chaleur torride, qui a pourtant un bon effet : le chalet n'ayant pas été utilisé pendant plusieurs semaines, les murs sont froids et il faut bien quelques jours pour que tout le chalet soit tempéré, jusqu'à la salle de bains qui est tout au fond. Je crois que c'est maintenant chose faite.

Et puis, parce que le feu brûle beaucoup d'oxygène et fournit une chaleur sèche, j'ai ouvert la fenêtre, cela vivifie l'air intérieur... et fait quelque peu descendre les 33° C atteints en presque 2 heures de combustion !

Mais au-delà de l'aspect technique, vivre et travailler au chalet, c'est aussi ralentir et se concentrer sur ce qui fait vraiment la vie. Pas de bouton pour tout faire ! Il faut du temps pour allumer le feu, de l'attention pour le surveiller, et de la réflexion pour savoir quand l'allumer et quand le laisser crever. C'est une vie plus simple, plus proche des besoins vitaux, peut-être même plus écologique. Pour moi, je me sens plus authentique, même si le geek en moi aime appuyer sur des boutons pour avoir son café tout fait ou parler pour que la lumière s'allumer selon des teintes et des luminosités parfaites. Mais il y a aussi le calme, les chants d'oiseaux, les chemins sauvages à quelques mètres. J'aime cet endroit... même si je dois encore maîtriser l'art du feu !

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