Buvons un café ensemble.

Si l'été, on tente de sortir quand il ne fait pas trop chaud, l'hiver, c'est direction la montagne s'il y a de la neige, ou la plaine s'il ne pleut pas trop. Je sais, ce n'est pas très courageux... mais je me soigne. Aujourd'hui, la météo est clémente. Cette fin d'hiver semble être un début de printemps et même la nature s'y trompe par endroit. Je me décide à enfourcher mon destrier à 4 roues et à parcourir quelques kilomètres jusqu'après Orbe. Je traverse cette plaine tous les jours en rentrant de Lausanne, en train, sans arrêt. J'avais repéré un chemin qui traverse cette plaine, en parallèle aux deux routes qui la bordent, à l'est et à l'ouest. C'est là que j'ai laissé mon carrosse.

J'aime cette plaine depuis des années. Grande, vaste, sans construction bien importante. Des arbres et des champs à perte de vue. J'ai l'impression, toutes proportions gardées, de me retrouver dans les grandes plaines américaines ou, plus près de nous, de la Champagne et de ses champs presque sans limite.

Air pur, espace, calme, paix,... quel bien ça me fait, dans un programme hebdomadaire encore bien rempli. L'occasion de penser, de réfléchir, de laisser vagabonder mes pensées et de me mettre à l'écoute de ces nouvelles idées que mon cerveau pourrait produire : quelque éclairage pour un projet en cours ou de nouvelles idées de production. J'aime ces temps seul, dehors, à marcher mais sans faire de sport. Simplement. Calmement. Pour le plaisir.

Cela ne m'empêche pas de prendre un appareil photo. Aujourd'hui, c'est le X100V qui fera l'affaire. Avec lui, on ne choisit pas l'espace photographié : il n'a pas de zoom. Le cadre est fixe. On choisit seulement ce que l'on mettra dans le cadre. Et c'est déjà pas mal. Mais ça diminue la réflexion, la charge mentale. L'acte de photographier est simplifié. C'est autant d'énergie laissée pour d'autres éléments photographiques : les contrastes, la lumière, les objets, les curiosités (comme le marais découvert au bord de la route).

Simplicité pour photographier, simplicité également pour le développement. Mettre en valeur sans forcer le trait artistique, c'est le choix que je fais. J'aimerais aussi garder un certain esprit d'ensemble des différents clichés que je publierai : en faire une collection homogène.

C'est là que je me rends compte que mes images ne sont pas homogènes. Je m'en étais déjà rendu compte à la prise de vue mais au développement, c'est criant de vérité : les images prises face à la lumière ou dos à la lumière n'ont pas du tout la même texture. Ajouter un peu de lumière n'y change pas grand chose. Le contraste est plus dur, les lumières plus extrêmes. Certaines images se laissent modeler, d'autres gardent leur caractère dur.

Je vous laisse découvrir un bout de mon Amérique à moi, de cette plaine ou je retrouve ma sérénité.

[FAG id=9195]

https://www.flickr.com/photos/couleurs_photographie/albums/72177720314845107

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