Le bois, c'est la vie (de famille)

C’est une tradition qui remonte presque au temps où mes parents ont déménagé en Valais : préparer le bois pour l’hiver durant les vacances d’automne. En famille. Plus ou moins élargie. Ou pas. Selon la météo.

Cette année, il fait beau, presque chaud, et c’est avec beaucoup de plaisir que nous participons tous à la préparation de la réserve pour le prochain hiver. Ou celui d’après.

Près de 6 mètres cubes demandent à être rangés sous le bûcher. Un beau travail de collaboration s’annonce… mais il se révélera bien différent de celui des années précédentes.

Si ces dernières années, Papa, Maman et Papylou jouaient les premiers rôles, les filles donnant un coup de main par-ci par-là, les choses ont bien changé. Elles peuvent et veulent tout faire : charger la brouette, pousser la brouette — ou se mettre dedans ! — arranger le bois ou encore balayer la poussière de sciure. Ce sont elles qui donnent le ton, le rythme… et les parents jouent les remplaçants, les encadrants, les chefs de chantier. Alors que j’aime donner un bon coup de collier dans mes différentes activités, au bois comme pour l’enseignement ou encore en informatique, ici, c’est par petites tranches très variées que je participe à l’effort commun. Ce n’est pas ce qui me plaît le plus au premier abord.

Ce n’est que lorsque je réalise que je laisse ma place pour que les filles la prennent que je vois que le relais est passé.

Elles ont grandi, pris de la force, de l’assurance et de l’autonomie et pourraient presque remplir la mission bois toute seules. On en est presque au point où ce ne sont plus elles qui nous aident mais nous qui participons à leur activité.

La pause de midi est toujours un plaisir. Mamijo participe à sa manière à l'effort collectif : nous préparer un somptueux repas... et il faudra bien 2 cafés pour repartir à la charge.

Pendant ce temps, Papylou prépare déjà la prochaine mission bois, qu’il remplira dès lundi avec le cousin. Quand je vous disais que c’était une histoire de famille.