Que de progrès !
Je suis là, à la regarder jouer, toute seule, avec beaucoup de joie, assise sur sa peau de mouton.
Il n'y a pas longtemps encore, c'est sur cette peau qu'elle faisait sa sieste, qu'elle restait sur le dos parfois, à essayer d'attraper un objet ou simplement à regarder autour d'elle.
Maintenant, elle attrape habilement ses jouets et ses peluches au lieu de les repousser maladroitement, elle les passe d'une main à l'autre, les tourne, les tord, les ouvre. Elle peut passer de longues minutes seule, totalement accaparée par ses occupations ô combien importantes pour la mise en réseau des synapses de son cerveau.
La nuit, elle ne dort pas, elle synthétise, fait des liens - ah l'enseignant n'est pas loin du papa ! - tire des conclusions et, peut-être échaffaude les plans d'observation du lendemain.