Vols de rapaces
Nous étions montés voir un château en ruines, nous découvrons une série de rapaces plus beaux les uns que les autres. Dont certains sont même un peu menaçants.
Micaël Chevalley
Les voir au sol ou sur la main du maître de cérémonie en toute liberté est une chose rare. Mais il y a plus : les voir voler, jouer avec l'humain, prendre ou pas les appâts proposés. C'est un spectacle grandiose qui ravira petit et grand pendant près d'une heure, malgré la chaleur et quelques passages furtifs près de la tête des plus grands dans le public.
Au niveau de la photographie, tout l'intérêt réside dans la possibilité ou non de capturer le mouvement. Deux éléments sont essentiels pour cela :
- un zoom suffisamment long pour aller chercher les oiseaux au loin
- un autofocus performant pour en ramener des images le plus nettes possible.
Dans l'absolu, le matériel emporté pour cette expérience ne coche aucune de ces deux cases : il s'agit d'un zoom moyen, à moteur électrique qui est bien plus à l'aise dans l'enregistrement lent de mouvements vidéo que dans la capture rapide et versatile de volatiles. Mais puisque le matériel est toujours celui qu'on a emporté, j'essaie quand même.
La fonction "suivi" de l'autofocus permet de garder plus ou moins le sujet dans le viseur. Mais il y a beaucoup de faux positifs : l'appareil ne garde pas dans la cible l'objet que l'on voudrait. Quant à l'autofocus, il est bon sans plus. Heureusement que la rafale vient à notre secours, permettant de capturer plusieurs photos à la seconde dont certaines seront presque à coup sûr des pépites.
Mais avec la rafale vient son corollaire : le nombre de photos récoltées ! Plus de 600 photos au retour, mois de 100 après le tri. Qui dit rafale dit déchet pour cause de hors du cadre, flou, image inintéressante.
Pour le rendu, j'ai privilégié quelques pistes :
- un rendu naturel, si possible plaçant le rapace en contraste avec son environnement
- un cadre naturel le plus souvent possible
- présenter l'activité de volerie quand cela n'est pas possible
Au final, quelques belles illustrations de ces spécimens et la décomposition de plusieurs mouvements de vol, principalement des volatiles les plus lents.
Au final, même si le niveau professionnel n'est peut-être pas atteint, je suis très content des images rapportées, que je dédicace à mon ami Denis, il se reconnaîtra !