Le palais idéal du facteur cheval : un hymne à la persévérance

En chemin vers notre villégiature estivale, nous avons marqué une pause du côté de Romans-sur-Isère pour montrer à nos filles une construction pour le moins peu ordinaire que nous avions découverte il y a quelque 15 ans lors d’un de nos premiers voyages en couple.

Palais idéal, palais du Facteur Cheval, plusieurs noms ont été donnés à cette construction hors du commun. Toute l’histoire est relatée sur les lieux, je ne le répéterai pas ici. Pourtant, à lire ce récit, un mot vient en tête : la persévérance. Après plusieurs emplois, Monsieur Cheval (c’est son nom) revient au village pour la naissance de son premier enfant. Il deviendra second facteur du village. Le métier de facteur en cette fin du XIXe siècle n’est pas très comparable à celle de nos distributeurs de courrier actuels : 43 kilomètres quotidiens, à pied, sur des chemins escarpés. Un marathon quotidien loin des routes asphaltées des grandes capitales. Un jour, il ramasse une pierre qu’il a trouvée particulière… c’est le début insoupçonné de l’œuvre que l’on peut découvrir aujourd’hui.

Mois après mois, il va construire statues, murs, temples, écrire des inscriptions, ajouter des tours à cette construction qu’il commence dans son jardin. Au fil du temps, il construira également sa demeure. Puis, il terminera avec la réalisation de son propre tombeau… pendant 8 ans.

Si Noé dans la Bible a été sujet aux moqueries pour sa construction pour le moins inadaptée à son environnement, le Facteur Cheval a aussi dû entendre critiques et quolibets pour cette construction bizarre, émotionnelle, étrange, absurde peut-être même. Pourtant, il a continué, dans les bons jours comme dans les mauvais, sous les encouragements et les critiques, pendant des mois, des années, des décennies.

Quelle leçon de persévérance, pour accomplir son rêve, qui n’avait peut-être pas beaucoup de sens pour les autres mais qui était devenu toute sa vie !